La Doublure
Résumé :
Une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.
Un trio pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale.
Dans ce roman sombre et envoûtant, Mélissa da Costa explore, à travers l’histoire d’une passion toxique, la face obscure de l’âme humaine et les méandres du désir.
Mon avis :
[edit : cet article était censé paraître en 2023 mais j’ai eu une groooooooooosse période de « pas envie » et de « pas inspiré »]
C’est au travers de la chronique de « Les_lectures_de_juliie » sur Instagram, réseau que j’apprécie beaucoup, notamment pendant mes périodes de panne livresque (bah oui c’est pas parce qu’on est au régime qu’on peu pas regarder la vitrine) que j’ai découvert ce livre. Bien que Melissa Da Costa soit une autrice qui a pris beaucoup en notoriété ces derniers mois… à moins que ça ne soit dernières années (?), je plaide coupable, je ne la connaissais pas du tout. Au point que je n’avais pas remarqué que j’avais déjà un de ses livres dans ma PAL. Je l’ai vue uniquement en Décembre lorsque j’ai fais ma photo de la sélection de lecture du mois.
Julie, par qui j’ai connu ce livre, à mis en place un petit challenge « Je choisis, Tu lis ». Le principe est plutôt simple et je l’ai trouvé très sympa : elle sélectionne un livre qu’elle a aimé, qui pourrait nous plaire, et on a un mois pour le lire. Après quelques échanges pour connaître un peu plus mes goûts, elle m’a donc conseillé « La Doublure » que je me suis acheté peu de temps après et que j’ai entamé bien plus tard.
Comment vous dire à quel point ma lecture fut laborieuse. Je n’ai pas détesté ce livre, mais je ne l’ai pas particulièrement aimé non plus. Pendant la première centaine de page, j’ai du à plusieurs reprises faire des pauses. Quand on en vient à vouloir frapper le personnage principale avec son propre bouquin, bref vous voyez le tableau. Très souvent, j’allais voir Monsieur Ours Polaire et je lui disais « ça sent pas bon ! ça va partir en eau de boudin c’t’histoire ! »
Souvent, et pour mon plus grand bonheur, il me laissait lui parler du livre, de ce avec quoi j’avais du mal, mes blocages dans mon avancé.
Mais après 4 mois et demi à grapiller quelques temps par-ci, par-là, je l’ai ENFIN terminé! A mon plus grand soulagement.
On rencontre Evie, une jeune femme de 23 ans, fraîchement largué par un abruti de service. Elle ressent le besoin de changé d’air, trouvé un nouvel emploi et partir de Marseille. Ville qu’elle avait rejoint pour le fameux tocard. Bien qu’Irène, la mère de ce dernier soit une personne à laquelle Evie tient beaucoup, elle a besoin de ce nouveau départ.
Elle écume donc, CV sous le bras, le Vieux-Port de Marseille en quête d’un bateau, d’un yatch qui aurait besoin d’une femme de ménage. Même si elle est très travailleuse, notre jeune demoiselle n’avait fait que des petits boulots d’intérim ou des contrats dans des stations services qui lui permettait d’être disponible quand Monsieur-le-marin-à-la-noix était de retour.
Elle est alors accosté par Pierre Manan, un charmant et séduisant homme d’affaire qui à peut-être pour elle le job idéal : devenir l’assistante de sa femme Clara, une artiste peintre sous le doux pseudonyme de Calypso Montant, et dont la réputation commence à croître. Cependant, pour cette dernière, tout ce qui est tiens à l’administratif ainsi que les contacts pour exposer ses œuvres et les mondanités : très peu pour elle. Le couple fait part à Evie de leur idée, la jeune femme sera le visage publique de Calipso, la doublure de Clara. Sa vie auprès d’eux commence alors.
J’ai rapidement compris que quelque chose allait clocher. Bien trop beau pour être vrai. Souvent, pendant mes sessions de lecture, j’allais voir Monsieur Ours Polaire, pour lui dire « Ça va partir en eau de boudin » (j’ai bien du dire cette phrase plus d’une cinquantaine de fois)
Franchement, un boulot super bien payé avec si peu d’heure, nourrit, blanchit, être « célèbre » à la place de Madame la peintre, il y avait forcément anguille sous roche.
En vivant sous le toit des Manan, Evie est donc le témoin de l’intimité du couple. Elle comprend qu’ils sont très différent des couples classique. Par leurs aisances dont ils profitent amplement, après chaque soirée réussi, c’est sexe, alcool et drogue. Clara offre alors Evie à Pierre. Oui, oui, elle « offre ». Le désir que notre demoiselle à pour Pierre est très vite palpable. Plus que de tomber sous son charme, elle tombe complètement amoureuse de lui. Si on mélange tout cela, on sait à quel point ça va mal tourner.
Je ne sais pas exactement ce qui a fait que j’avais une grande colère contre Evie. Sa naïveté peut-être. Et sa facilité à accepter la situation, à dire oui à la drogue… Si j’avais pu, je l’aurais assommer avec sa propre histoire.
C’est en refermant le livre que j’ai commencé à comprendre. J’avais oublié le fait qu’elle soit aussi jeune. Oui, 23 ans c’est très jeune.? Et je crois qu’à un moment, on arrive à une étape ou on se rend compte plus facilement des coups de putes, Evie n’a pas l’expérience nécessaire, ni le recul pour sentir se genre de chose.
Je ne dis pas que du haut de mes 30 ans je suis mieux placé. Seulement, j’ai plus de vécut. Et je voyais donc le danger qui s’abattait lentement sur elle. Un piège vicieux et et douloureux. Ce qui est sur, c’est que la fin de l’histoire m’a complètement prise de court. Même si j’avais vue venir certains événements, je ne m’attendais pas à un tel dénouement.
En bref, même si ça a été une lecture mitigé, je suis quand même bien contente d’être arrivé jusqu’au bout de ma lecture et de ne pas avoir abandonné. Je trouve cela quand même dommage d’avoir eu du mal à lire plus de 500 pages et que ça sois, à peu près, les 50 dernières qui m’ont le plus accroché. Mais que voulez-vous, on ne peut pas avoir de coup de cœur à chaque lecture.