Les effacées

Les effacées

Résumé : 

La nouvelle enquête de Lucia Guerrero !
En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées.
À Madrid, un autre assassin s’en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message : « TUONS LES RICHES ».

Deux tueurs.
Deux mondes.

Et le spectre d’un embrasement général, d’une confrontation de classes inédite et explosive. Les enjeux, qui se dévoilent peu à peu à Lucia Guerrero, enquêtrice de la Guardia civil, sont vertigineux. Quand, à son tour, elle reçoit les messages d’un expéditeur anonyme, la question se pose : serait-elle devenue un simple jouet entre les mains des deux tueurs ?

Mon avis :

J’ai connu Bernard Minier par le premier tome de cette série consacrée à Lucia. Ayant énormément aimé ce premier tome, j’ai été bien plus qu’enthousiaste quand celui-ci est sorti. Bien plus? A peine ! Dès son annonce, j’ai scruté à la moindre occasion si je le voyais sur les rayons des nouveautés. Lorsqu’il est enfin arrivé, j’ai voulu me jeter dessus. Mais obligation financière oblige, j’ai dû me résigner à me dire que je ne l’achèterais que quelques mois plus tard. C’était sans compter Monsieur Ours Polaire, qui après avoir été faire 2/3 courses est rentrée avec le livre entre les mains. J’avais 4 ans, devant les cadeaux du sapin tellement j’étais heureuse. Cependant (100 points pour… va falloir que j’arrête avec cette blague) ayant des périodes de grosse baisse de concentration, j’ai mis un peu de temps avant de commencer ma lecture.

J’ai vraiment ouvert le livre courant Juin, mais la motivation n’était pas vraiment là. Au cas où, j’emmenais le livre partout avec moi : au travail, aux toilettes, dans la voiture… Il restait perpétuellement à côté de moi pour grappiller quelques pages. Voilà que le mois de Juillet à pointer le bout de son nez et mes congés avec. Comme vous avez pu le voir sur instagram, je me suis fait une petite Pile à Lire pour mes vacances (promis je vous en parle plus longuement dans un autre article)

Mais je ne suis pas ici pour vous parler de tout ça, mais bien de ce second tome des enquêtes de Lucia Guerrero. Cette enquêtrice hors pair, au flair incroyable, à la force de caractère aussi prononcé que ses blessures. Vous comprenez que j’aime énormément ce personnage. J’ai lu quelques avis avant même d’avoir ouvert le livre, et j’ai cru comprendre que la double enquête entre les meurtres des femmes de Galice et ceux des personnalités de Madrid n’avait pas fait l’unanimité. De mon côté, j’ai bien apprécié. Cela nous permet aussi de voir que les agents peuvent être envoyés sur une autre enquête alors que la première est toujours en cours. Son professionnalisme et sa sensibilité font qu’elle garde toujours dans son esprit la première enquête et continue de communiquer avec son collègue Arias pour lui apporter son soutien et des idées de piste à creuser.

J’ai très vite remarqué le faussée qui séparait les deux affaires. Les femmes de Galice étaient enlevées, séquestrées puis assassinées. Mais sans qu’aucun sévisse ne leur aient été fait. Je sais que ça peut paraître très naïf à dire, mais j’ai trouvé que ces meurtres étaient moins sauvages. Cela n’enlève en rien la nature horrifique de l’acte en lui-même. Mais quand on compare aux assassinats de Madrid qui étaient d’une grande violence, nous avions vraiment deux salles, deux ambiances. Le premier corps retrouvé était celui de Marta Millan, dont le celui-ci fut retrouvé littéralement découpé en deux et chacune des parties dans deux lieux différents. Vous comprenez mieux pourquoi je trouvais les meurtres de Galice quand même plus « doux »? Bien sur c’est à prendre avec des pincettes.

Dans ce second roman, Bernard Minier apporte une nouvelle dimension mais également une façon d’avancer qui va de paire avec l’actualité : comment la presse relais les informations avec les buzz afin d’acquérir plus d’audience, mais aussi la viralité sur les réseaux sociaux, son impact sur la vie de notre enquêtrice et nous avons fait un pas vers le Dark Web ainsi que les services de cybercriminalité. Bien que Nacho, l’informaticien chargé de tout qui tourne autour des réseaux, du DW etc soit un cliché ambulant de geek, ne m’a pas choqué. Au contraire, je me suis énormément identifié à lui, bien qu’on ne le voit pas énormément. Ses apparitions étaient pour moi une bénédiction car c’est un personnage que j’ai vraiment aimé et très coloré.

Bien que Lucia soit une enquêtrice hors paire, son succès ne fait pas l’unanimité. Elle va se retrouver face au cyberharcèlement en recevant mail et messages haineux, menaçant de manière ANONYME (bah oui sinon ça serait trop facile hein?) Bien que nous découvrons en tant que lecteur qui en est l’auteur, Lucia, elle ne le sait pas encore. Ce qui me fait espérer qu’il y aura un troisième tome !

Je me rends compte qu’encore une fois, je vous parle quasi que de Lucia. Hors il y a deux autres personnages très présent. Arias, collègue et ami de Lucia, prend les commandes de l’affaire des disparitions en Galices. Fort de caractère, qui ne va rien lâcher jusqu’à pouvoir retrouver la dernière disparu en vie. Le tueur séquestrant ses victimes pendant 5 jours, le temps est compté mais l’espoir n’est pas perdu. Il mène l’enquête avec brio, garde son calme. Et surtout, il me faisait penser à Pompon, le chat errant qui squattait chez mes parents depuis quelques années et qui nous à quitté. Un magnifique chat blanc avec de magnifique yeux bleu… qui louchent en continu. A la différence c’est qu’Arias de louche pas mais à un fort strabisme. Est-ce que j’ai imaginé un enquêteur de l’UCO avec une tête de chat? Oui. Est-ce que je me suis attaché à Arias surtout par rapport à ça? Evidemment. Est-ce que ma manière de voir les choses est complètement WTF? Je crois qu’il n’y a pas besoin de répondre.

Enfin le deuxième personnage est Matteo Soler. Lui je ne l’aime vraiment pas. Tout au long du livre il se permet des petites remarques que j’ai trouvé ultra déplacées. Des blagues assez douteuses. Et il n’hésite pas à malmener verbalement les témoins alors que Lucia avait réussi à établir un lien pour que la personne lui parle avec confiance et non avec crainte. Bref, lui j’ai trouvé que c’était vraiment un sac à mer*e !

Vous avez vraiment besoin que je vous dise que j’ai aimé ce livre? C’est trop tard, je viens de le faire. Bien sûr, ici, il ne s’agit que de mon avis personnel. Et ce qui à pu me plaire sera peut être un défaut pour quelqu’un d’autre. En attendant, je vous laisse vous forger votre propre opinion. Mais laissez une chance à cette histoire.

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